Lorsque nous parlons du brochet, nous avons tous tendance à voir un prédateur qui ne s’attaque qu’à des proies vivantes évoluant la plupart du temps entre deux eaux. Le rechercher spécifiquement avec des appâts morts semble relever de la débilité, et pourtant…
Le brochet peut se pêcher comme la carpe sur un poste amorcé en l’accoutumant très rapidement à une prise de nourriture régulière. J’ai vécu cette expérience avec un carpiste en utilisant des sardines comme amorce et appât, croyez moi, le résultat était loin d’être négligeable.

La sardine est un excellent appât mais elle est très fragile. Elle est employée depuis quelques années en France dans certains plans d’eau et permet la capture de très gros spécimen imprenables avec toutes les autres techniques traditionnelles. Sandres et silures sont également intéressés par cet esche remarquable. Elle attire de très loin les carnassiers les plus apathiques en diffusant des effluves très fortes avec ses particules olfactives grasses. Utilisée fraîche, elle est plus efficace que décongelée car lessivée en permanence par l’eau, son effluve emprisonnée dans une chair plus compacte va être diffusée beaucoup plus longtemps. Il est préférable de l’acheter conditionnée dans une caisse isotherme avec une couche de glace à l’intérieur. La quantité de sardines dans une caisse est d’environ 4 kilos, leur prix reste très abordable. La sardine est un bon appât mais c’est un poisson très fragile. Elle demande une attention particulière pour rester ferme au bout de l’hameçon et ne pas se déchirer au premier lancer, sa chair se ramollit très vite. Vous pourrez les conserver pendant quatre ou cinq jours en parfait état d’utilisation en prenant quelques dispositions. La caisse doit être stockée dans votre réfrigérateur. Lors de vos déplacements, de vos amorçages et de votre pêche vous devez vous munir d’une petite glacière ou vous aurez placé au préalable un ou deux packs réfrigérants sous la couche de sardines que vous aurez enveloppée dans du papier aluminium.
